|
|
Naissance
et antécédents familiaux
|
Laura
Vicuña est
née à Santiago du Chili, le 5 avril
1891.
Elle est la fille légitime de José Domingo
Vicuña et de Mercedes Pino.
Julia Amanda déclara à leur propos, lors du procès
de Viedma : « Je n’ai pas connu mon père
; je sais que c’était un militaire très strict
et sévère, qui menait une vie chrétienne. Quant
à ma mère, elle était de famille modeste».
Le témoin Manuel José Urrutia Lopez, qui déclara
être né à Collipulli (Chili) et avoir quatre-vingt-un
ans au moment de sa déclaration, ajoute : « Je
connais la Servante de Dieu depuis qu’elle avait quelques
mois, à Santiago du Chili ; plus tard, j'ai suivi sa vie
de près lorsque je suis allé vivre à Junin
des Andes (Argentine)… Je savais que son père était
militaire, et qu’il avait un frère prêtre, et
un autre qui a occupé un poste éminent dans la politique.
Son père était une personne honorable… Sa mère,
Mercedes Pino, était d'une famille pauvre. Je peux dire que
je la connaissais depuis mon enfance, ainsi que plusieurs de ses
sœurs ».
Mercedes
Pino serait née à Collipulli. Elle passe pour avoir
été une jeune femme éveillée, capable
de se débrouiller dans la vie.
Voici tous les antécédents que l’on a sur les
parents de Laura Vicuña.
On ne connaît même pas leur nom maternel. Devant ce
manque d’informations, l’impossibilité de s’assurer
d’une éventuelle parenté du père avec
la famille Vicuña de l’époque, nous sommes convaincus
qu'en raison de son humble mariage il aurait été répudié
par elle. Il serait certainement souhaitable d’avoir plus
d’informations sur les origines de Laura Vicuña, parce
qu’elles constituent ses racines chiliennes.
Il est possible qu’elle ait encore des cousins et des neveux
vivants en mesure de livrer des souvenirs familiaux et de dévoiler,
du côté de son père, qui furent son frère
prêtre et l’éminent homme politique et, du côté
de sa mère, qui furent ses sœurs.
Mère
Teresa Merlatto,
Fille de Marie Auxiliatrice, inspectrice de cette famille religieuse
à Santiago, fut chargée par le Secrétariat
général de la Congrégation de rassembler toutes
les informations familiales possibles.
Après une patiente recherche de six ans, en 1934 elle trouva
deux documents importants : l’acte de baptême de Laura,
et le certificat de décès de sa mère, Mercedes
Pino. Le premier a cette teneur :
« En l’église paroissiale Sainte Anne de Santiago
du Chili (3), le vingt-quatre
mai mille huit cent quatre-vingt-onze, moi, curé, ai baptisé
et imposé l’huile et le chrême à Laura,
née le cinq avril de la même année, fille légitime
de José Domingo Vicuña et de Mercedes Pino, membres
de cette paroisse. Les parrains étaient Wenceslao Calderon
et Rosario Rojas ; de quoi je donne foi: Bernardo Aranguiz, curé
recteur ».
On possède également
le certificat de naissance de Laura. On lui donna le nom de Laura
del Carmen ; ce document ne mentionne pas le nom du père,
et quant à la mère, outre son nom, on indique sa profession
: « couturière ».
(3)
Il est intéressant de noter qu’en cette même
paroisse de Sainte Anne fut baptisée Juanita Fernandez Solar,
Sainte Thérèse des Andes, le 15 juillet 1900. |